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La Creuse, de reflets en ballades

6 juillet 2014

"Longtemps ce fut l'été. Une étoile

L'ombre de la nuit

"Longtemps ce fut l'été. Une étoile immobile
Dominait les soleils tournants. L'été de nuit
Portait l'été de jour dans ses mains de lumière
Et nous nous parlions bas, en feuillage de nuit."

Yves Bonnefoy, "Poèmes", Poésie/Gallimard

 

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5 juillet 2014

Errances

Chaque fin de semaine, une photoUn poète, passant par-là, s'en inspirera peut-être. Ou peut-être pas.

 

Errances

Partir et se perdre; comme, aux soirs de lassitude, un regard flottant sur le reflet d'étang. (fw)

 

4 juillet 2014

"Mais il n'y a plus de place nulle part. Les

Errances

"Mais il n'y a plus de place nulle part. Les émigrés du sud ont occupé toutes les rainures du pont métallique que traverse le port. Et même le soleil - mort, éteint - reste pris dans les fils aériens qui le suspendent. A cette enseigne on logera tous ces coeurs désolés qui flottent au gré du sort et roulent sur le sable ondulé que les lames sournoises caressent dans le fond, lissent et peignent."

Pierre Reverdy, "Flaques de verre", Flammarion

 

3 juillet 2014

"Enfant, je savais comment partir est douxpour

Errances

"Enfant, je savais comment partir est doux
pour n'avoir jamais quitté la barque
des collines, fendu d'autre horizon
que la pluie quand elle ferme le matin,

[...]"

Guy Goffette, "Un manteau de fortune", Poésie/Gallimard

 

2 juillet 2014

"Mais j'apprenais que c'est un dur moment que

Errances

 

"Mais j'apprenais que c'est un dur moment que celui où l'on quitte son toit. Il est vrai que ce voyage à pied était une épreuve qu'on ne connaît plus aujourd'hui. Les vieux maçons qui avaient fait vingt fois la route et qui juraient qu'elle était si coulante qu'on la faisait sans y penser, essayaient bien de distraire les nouveaux. On avait recours aux beaux parleurs pour conter des histoires et, pendant un moment, on s'amusait et on riait. Mais cela ne durait guère, la fatigue et le regret reprenaient le dessus et, de nouveau, c'était le long défilé muet des pauvres émigrants."

Georges Nigremont, "Jeantou, le maçon creusois", De Borée

 

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1 juillet 2014

"Marche! N'arrête pas. Les roses mal fleuries ont

Errances

"Marche! N'arrête pas. Les roses mal fleuries ont pourri le sommeil, jamais plus je ne dormirai. Tout lieu de la terre m'est route, l'univers m'est un chemin.
L'homme n'a plus de souffle. Il marche. Il ne sait pas s'il dort, s'il marche en rêve. Il marche."

Marcelle Delpastre, "Ballades", Type-Type Plein Chant

 

30 juin 2014

Emmaüs International ne cesse de clamer l’urgence

Errances

 

 

Emmaüs International ne cesse de clamer l’urgence de repenser les politiques migratoires,
à dominante sécuritaire, qui tuent chaque année des milliers de personnes.
Le Mouvement promeut la liberté de circulation et d’installation des personnes à l’échelle mondiale.

(www.emmaus-international.org) 

 

Chacun des faits rapportés par la chanson "d'où les gens viennent" est rigoureusement exact. Il s'est produit sur l'une des routes de migration, il a germé (tri ADN) dans quelque cerveau malade. Des images, des extraits de presse peuvent être associés à chaque couplet. Qui ne voit pas a choisi. Deux versions de la chanson dont une sur la musique de mon ami Louis Racine. Je twisterais ces mots s'il fallait les twister... 

 

D'où les gens viennent

Je parle des naufragés
Nageant  sur les récifs
Là-bas qu’on réchauffa
Aux plages de Ténérife
Partir n’est pas un choix
Mourir ou s’évader
La vague après la vague

Revoici les convois
La foule à l’abandon
Des femmes que l’on menace
Au Sud d’El Alouina
Là-bas les jours de plomb 
Peut-on boire aux terrasses
Quand brûlent les horizons?

Voir sur les barbelés
Des lambeaux de chemise
Bonnets, cheveux et gants
Cette frontière qu’on le dise
Là-bas devant Ceuta
C’est la ligne du sang
Et l’on croit aux Pietas !

Dites-moi d’où les gens viennent
Mais surtout comment ils vont
Ca les regarde où ils iront
S’ils vont
Pas de blé sans racine
Toute la Terre que l’on jardine
Pas d’enfant en exil
A Belleville

Toi mon frère Africain
En marche vers l’Europe
Ici chaque matin
L’œil des distraits des myopes
Ignore la vie qu’on vole
On traque les clandestins
Jusque dans les écoles

Ou comme bêtes de somme
Triés selon leurs gènes
Sinon tombés du toit
Ou noyés dans la Seine
La conscience au tiroir
Le retour de l’Histoire
Tant pis si c’est un Homme

En notre nom voisin
Vois bien où l’on s’égare
La rafle chaque matin
La rafle dans les gares
Mon prochain sur la liste
Qui ne dit mot soutient
Qui n’admet pas résiste !

Dites-moi d’où les gens viennent
Mais surtout comment ils vont
Ca les regarde où ils iront
S’ils vont
Pas de blé sans racine
Toute la Terre que l’on jardine
Pas d’enfant en exil
A Belleville

 

Jean-Paul raffel

 

29 juin 2014

"Les voilà donc partis Pour faire leur campagne;

Errances

"Les voilà donc partis
Pour faire leur campagne;
Ils s'en vont à Paris
En Bourgogne, en Champagne,
Lyon, Bordeaux, même ailleurs..
Ils ont la main calleuse,
Ce sont des travailleurs
Les maçons de la Creuse."

Jean Petit, "La chanson des maçons de la Creuse"

 

28 juin 2014

A Assef Husseinkhail La chanson "De vous à moi

A Assef Husseinkhail

 

La chanson "De vous à moi (là-bas)" est dédiée à Assef Hussenkhail. 

Aujourd'hui, on ne s'étonne plus, on de s'indigne pas d'entendre qu'un jeune homme,

fuyant son pays, puisse être  depuis 14 années, sur la route, pour  tenter d' arriver un jour "là-bas".

Sa dernière tentative, il voulait traverser la Manche sur un radeau, a échoué. 

Merci de faire circuler la chanson

et de contribuer à faire connaître l'histoire d'Assef et de tous ceux qui comme lui quittent tout. 

 

L'article d'Haydée Sabéran pour Libération:

 http://www.liberation.fr/societe/2014/05/08/quatorze-ans-a-errer-et-tu-n-as-rien_1013436

 

 

Jean-paul raffel

 

27 juin 2014

Danse l'été

Chaque fin de semaine, une photoUn poète, passant par-là, s'en inspirera peut-être. Ou peut-être pas.

 

L'été

Les herbes sont hautes, les couleurs chaudes et les ombres denses; on voudrait se baigner. L'été chante. (fw)

 

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La Creuse, de reflets en ballades

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