Les temps qui courent
Chaque fin de semaine, une photo. Un poète, passant par-là, s'en inspirera peut-être. Ou peut-être pas.
L'eau passe et s'écoule. Le temps court et s'épuise. (fw)
07 novembre 2014
"A présent disait-il le temps
est court
pourtant les mots sont dits
avec eux tu te penches
sur l'abîme
[...]"
Lionel Ray, "Pages d'ombre", Gallimard
06 novembre 2014
"Le temps qui me vient s'use et s'amenuise
sur des images que rythme un glas de silence"
Bernard Blot, "Des raisons d'errances", La Fidelienne
04 novembre 2014
Elle m'a dessillé le regard
Et j'ai encaissé ce coup de lumière
Vous dirai-je ce que j'ai vu?
Ces éclisses de glace
Ces écailles d'éclairs
L'éblouissement
Vous le dirai-je?
L'aveuglement
La fascination de la nuit
Le poignard et l'aurore
Vous les dirai-je?
La vérité coruscante
Qui m'a laissé à genoux
Dans les ténèbres
Les yeux à jamais fanés
Vous la dirai-je?
Julien Hoquet
03 novembre 2014
Ma mélancolie, c’est comme une sonate en spleen mineur pour piano qui s’égare pensivement entre les pages blanches des souvenirs absents et les ombres profondément noires de l’oubli.
leather
02 novembre 2014
"[...] je vois, j'écoute quelque chose qui pourrait être le temps courir avec une sorte d'allégresse, en scintillant de loin en loin, mais sans marquer la moindre usure; sans rien perdre encore, non plus, de sa limpidité. Je le vois, je l'entends qui court, et pourtant on le dirait pareil à l'immobilité du ciel nocturne, même si ses constellations d'eau s'éparpillent trop vite pour qu'on puisse jamais songer à leur donner un nom."
Philippe Jaccottet, "Cahier de verdure", Poésie/Gallimard