L'oiseau sur un fil
Sur le fil, un oiseau funambule danse le printemps imminent (fw)
29 mars 2013
Haute définition
En six lettres :
Porte-plume en toutes occasions
Eventail à l'occasion
Corydale
28 mars 2013
Chanson de l'alouette
"Quand je vois l’alouette battre de joie
ses ailes dans un rayon
au point de se laisser choir
par la douceur qui au cœur lui va
ah si grande envie m’en vient
de ceux-là que je vois joyeux
que je m’émerveille qu’aussitôt
le cœur de désir ne me fonde
Hélas je croyais tant savoir
d’Amour, et tant j’en sais si peu
car ne puis me retenir d’aimer
celle dont jamais je n’aurai rien
elle m’a pris mon cœur, et tout moi
et le monde entier
si elle me manque je n’ai plus rien
que désir et cœur envieux.
[...]"
Bernard de Ventadour
27 mars 2013
Exil
Il a volé des heures, cet oiseau migrateur
Fuyant du ciel plombé la lourde pesanteur
Sa piaillante tribu maintenant disparue
Sa vie tient à un fil, pauvre oiselet perdu
Il est le bienvenu ce fil baladeur
Miraculeux perchoir de l'oiseau migrateur
Apolline
26 mars 2013
"Avez-vous remarqué ? Que seuls les oiseaux chantent - et l'homme. Et que parfois l'insecte crisse; et que les autres bêtes crient, musique ni mesure ne rythme ou module leur cri, que je puisse apprécier de l'oreille. Mais plus subtiles sont les voix des poissons et des autres reptiles.
Rares aussi les oiseaux qui dansent, et plus rares les chèvres. L'homme, lui, l'homme danse. Il mime. Il chante. Il sait jouer. Il parle. Que ne sait-il point faire !
Plus ou moins, à peu près...
Mais surtout - peut-être surtout - il parle."
Marcelle Delpastre, "Cinq heures du soir"
25 mars 2013
L'alouette
"Cette voix nichée dans les replis de mon silence
Ni Condor
Ni l’Aquila de l’Amérique du Nord
Ni le grand Vé des vols planés
Mais que grisolle en moi l’alouette frivole
Portée au levant
Dans les moissons d’avoine folle
Il est si court le temps de la chanson
Que grisolle en moi l’alouette rebelle
Qui ne se laisse saisir par un éclat de verre."
Camille Pioz, "Papier Carbone"
24 mars 2013
Fuyons Paris
"[...]
Oh ! le vol des bergeronnettes,
Des linottes et des piverts !
Oh ! le cri rauque des rainettes
Vertes au creux des buissons verts !
Mon âme devient bucolique
Dans les chardons et les genêts,
Et la brande mélancolique
Est un asile où je renais.
[...]"
Maurice Rollinat, "Dans les brandes"
23 mars 2013
Il me plaît d’imaginer que cet oiseau prend la pose.
Il me plaît d’imaginer qu’il diffère l’éphémère.
Qu’il prolonge la magie.
Juste pour moi.
Pour moi, dont le regard est trop distrait.
Juste, pour me donner le temps de l’émerveillement.
Oui, il me plaît d’imaginer une nature complice et complaisante.
Une nature qui éduquerait mon regard.
Vygo