"Le cielest un doux guideIl te prendra par la
"Et la voix que j'entends c'est ma voix - mon
Lueur Tiens, une échappée Je croyais pourtant
Lueur
Tiens, une échappée
Je croyais pourtant qu’il n’y avait aucune issue
Il faudra tout considérer autrement
A commencer par
La vie
Notre photographe révèle
Quelque vérité enfouie
Dans son regard
Et se rassure d’un détail
C’est qu’il ne fait jamais nuit partout
Au même moment
C’est déjà un peu de bonheur neuf pour ce soir
Même avec les yeux grands ouverts
Jean-paul Raffel
au noir de l'étang le soleil cligne de l'oeil ma
Migrations
"[...] ils ont des plumes couleur de tempset des
"[...] ils ont des plumes couleur de temps
et des ailes de plomb
Les oiseaux migrateurs osent seuls
le nécessaire exode hauturier
Sous quel toit hiberner maintenant
Les arbres se dépouillent
et lévitent jusqu'aux nuages
L'étang se clôt sur une prophétie de ciel mort"
Bernard Blot, "Des raisons d'errances"
Haute couture Sur le ciel glisse la cicatrice
"Qui regarde ? Qui marche ? Qui songe ? Qui sent
Il vient Il vient. Des vagues d’oiseaux passent
Il vient
Il vient.
Des vagues d’oiseaux passent depuis hier
Depuis l’automne
Les feuilles
Passent de la première rousse à la dernière
Sur la boue la trace
Il vient.
Depuis l’automne
Au premier frisson
Nos hommes solitaires marchent sur la plaine
Tenant leur col de la main gauche
Et la mâchoire serrée.
Il vient.
Entre les hommes
Entre les oiseaux
Le vide
Et la peur de l’hiver
Le vent le vent les pousse.
Jean-Paul Raffel