Chaque fin de semaine, une photo. Un poète, passant par-là, s'en inspirera peut-être. Ou peut-être pas.

Déchirer la nuit et voir le jour venir au monde. (fw)

                                                                                                                                    à Maria

A cette heure où l'ombre et l'éclat s'affrontent en partage d'horizon

La lumière renaît des ténèbres qui l'avaient engloutie

Et inlassablement chaque jour vainc la nuit

Et tous les espoirs sont permis

Ariane Adam

Au creux du noir
Surgit la lumière
Qui toujours renaîtra
Origine du Monde

Au creux des noirceurs
Surgit la terreur
Qui toujours s'éteindra
Déclin d'un monde

Rien n'éclipsera jamais la splendeur
De Tous les Matins du Monde

Maria Ardouin

Le Sel de la Terre
Un ciel de pulpe d'orange
Et l'espoir revient

Julien Hoquet

Chaque fin de semaine, une photo. Un poète, passant par-là, s'en inspirera peut-être. Ou peut-être pas.

Ciel en deuil sans colombe. (fw)

J’atteste qu’il n’y a d’Être humain
que Celui dont le cœur tremble d’amour
pour tous ses frères en humanité
Celui qui désire ardemment
plus pour eux que pour lui-même
liberté, paix, dignité
Celui qui considère que la Vie
est encore plus sacrée
que ses croyances et ses divinités
J’atteste qu’il n’y a d’Être humain
que Celui qui combat sans relâche la Haine
en lui et autour de lui
Celui qui dès qu’il ouvre les yeux au matin
se pose la question :
Que vais-je faire aujourd’hui pour ne pas perdre
ma qualité et ma fierté
d’être homme ?

Abdellatif Laâbi (10 janvier 2015), http://www.laabi.net/ 

Oui, nous irons à l’Île St-Louis
Promener notre spleen 
Avec les ombres des parnassiens
Au sombre novembre
Nous irons, rive droite
À la terrasse d’un café
Rue Oberkampf
Regarder passer l’innocence
Nous irons, rive gauche
Au Caveau de la Huchette
Écouter Boris et sa trompinette
Et se redonner cœur au ventre
Pour enfin reprendre la Bastille
Poing levé vers la liberté
Nous retrouver et nous embrasser
À la mode Doisneau
Place de l’Hôtel de Ville
Et alors, je sais les colombes
Reviendront dans le ciel de Paris

Julien Hoquet

Sur le ciel bleu de nos musiques
Rideau!
Rideau noir!
Sur nos nuits de fêtes électriques
Rideau!
Rideau noir!
Sur l'aile de nos mots poétiques
Espoir!
Rouge espoir!

Maria Ardouin

Chaque fin de semaine, une photo. Un poète, passant par-là, s'en inspirera peut-être. Ou peut-être pas.

Trois reflets ont la chance de participer au Salon d'artistes à l'office de tourisme d'Ahun

du 12 octobre au 14 novembre 2015

(plus d'informations ici)

Novembre est chaud. Les châtaigniers se dénudent, les bouleaux s’embrasent. (fw)

Aux champs effarouchés
Là-bas se sont couchés
Les frêles châtaigniers
Leur sang encore chaud
Embrase le grand bouleau
Et trouble les oiseaux

Julien Hoquet