A distance ou distancée, elle navigue dans une forêt de symboles.
Envers, endroit d'une scène, elle savoure d'en découvrir les sens.

Ecce terra

Quand la forêt chante
Brume noire, bruine grise
Le soleil sourit
Au crépuscule qui vient
Accrocher sa lune
À ce rendez-vous céleste

Julien Hoquet

Nuit blanche
Mes pas sous la voûte effeuillée
Des arbres fantômes effilés
Noyés de pluie
Noyés de lune
Noyés de rêve
En noir et blanc.

Maria Ardouin

Chaque fin de semaine, une photo. Un poète, passant par-là, s'en inspirera peut-être. Ou peut-être pas.

Du train où vont les choses l’eau coulera sous le pont. (fw)

Secondes de vies, fragments d'existences, fugitives visions défilant sur le pont.
Le train est passé. L'eau poursuit son voyage.
J'emporte ces parcelles d'histoires suspendues dans le temps que j'ai glanées entre deux gares.

Ariane Adam

Dans un train d’enfer
L’eau avale son reflet
Sous le pont du temps

Julien Hoquet

Train voyant rouge au coeur du monde
Mon coeur transporté qui palpite
A en trembler le paysage
Dernier wagon de mes frissons
Où vont mes pensées vagabondes?

Maria Ardouin

Chaque fin de semaine, une photo. Un poète, passant par-là, s'en inspirera peut-être. Ou peut-être pas.

Ceci est une photo de nénuphar. Une foto de nénufar ? (fw)

- Un nénu far? qu'est-ce donc?
Une insolence botanique? Une aberration génétique?

- Non point Monsieur! C'est un mutant!

- Et si je veux user encore de l'orthographe d'antan?

- Ouh là! Prenez garde Monsieur, arrêtez là votre propos sous peine d'être
traité de vieillard cacochyme, poursuivi pour production de littérature licencieuse, voire condamné pour lecture prohibée!

(ndlt : cool mec, fé gaf, T mal bar') 

Ariane Adam

Nénufar égaré en plein bitume,
Ognon rogné ou vieille girole,
Taliatelle aplatie par les groles
Des jazzmans abrutis par le ponch,
L'ortografeur en désarroi
A perdu son prêchiprêcha,
Entre pingpong et statuquo
Il maitrise son amertume
Tout le weekend sans faire la tronche.

Maria Ardouin