Petites cellules ondulantes Qui dessinent la vie
Petites cellules ondulantes
Qui dessinent la vie naissante
La vie qui va qui nous attend
Vers quelles rencontres quelles couleurs?
Comment sera ton beau visage
Que je ne connais pas encore?
Tes yeux qui me sourient déjà?
Nous jouerons au vent de la plage
Dans les lumières du paysage
Et tu inventeras le monde!
Maria Ardouin
"Guernica", "Le Cri", "L'Enfer" Les masques
Je ne voudrais surtout pas Vous sembler
Je ne voudrais surtout pas
Vous sembler paranoïaque
Mais il me regarde
Votre étang
Avec ses yeux huileux
Ses yeux caoutchouteux
Je crois même
Qu’il veut me dévorer
Avec ces bouches molles
Qui à la peau me collent
Et ces bestioles
Qui me bignolent
Je vais devenir fou
C’est certain
Ces serpents libidineux
Moelleux et visqueux
S’imprègneront
Dans ma tête
Comme les poux de dieu
Et ils vont me siphonner
La dernière chandelle
C'est certain
Vivement que finisse
Le mois de mai
Que je tourne la page
Du calendrier
Julien Hoquet
Décor
A-plats de verts blanchis liquides Tremblements
A-plats de verts blanchis liquides
Tremblements du printemps timide
Mon regard dilué délavé
Vibre et se noie en eau troublée
Mon rêve envahi de peinture
Je suis hantée. Verdure! Verdure!
Maria Ardouin
Je me trouvais soudain devant ce qui, de loin,
Je me trouvais soudain devant ce qui, de loin, m'était apparu comme un vitrail lumineux, une aquarelle transparente, devenu cascade bruissante troublant la transparence du verre, vision à la fois angoissante et fascinante comme les lueurs artificielles d'un aquarium et rafraîchissante comme une menthe à l'eau.
J'étais pénétrée de la certitude que franchir cette muraille liquide serait une révélation, l'accès à la vérité fondamentale de la vie et peut-être à l'éternité.
Alors que ma main s'apprêtait à traverser la paroi, les feuilles de l'arbre sous lequel je m'étais endormie s'égouttaient brusquement sur mon front et je m'éveillais ouvrant les yeux sur les feuillages mouillés qui s'agitaient doucement au - dessus de moi.
Ariane Adam
Quelques vers À ces feuillages verts Dans vos
Quelques vers
À ces feuillages verts
Dans vos larmes en rivière
Damoiselle
Quelques vers
De trouvères
À ce breuil à l’envers
Sur votre cœur de verre
Ô Damoiselle
Quelques vers
Pour cette pluie prisonnière
De vos yeux de cerf
Ma Damoiselle
Quelques vers
Qui s’ouvrent à l’univers
De nos amours printanières
Ô ma Damoiselle
Julien Hoquet