Les temps d'automne
"Ici, le temps se creuse, c'est déjàL'eau
Trêve
Une photo pour les vacances.
Un poète, passant par-là, s'en inspirera peut-être. Ou peut-être pas.
Il fait lourd. Le temps s'étire. Les reflets s'évaporent. La Creuse se met au vert. (fw)
Pluie d'été
Chaque fin de semaine, une photo. Un poète, passant par-là, s'en inspirera peut-être. Ou peut-être pas.
Parapluie de fortune, sous les gouttes du temps la coquelourde s'incline .(fw)
"Comme votre ombre, la mélancolie,pas à pas vous
"Chef-d'oeuvre vide qui roulait, actif dans
"Pourquoi donc y a-t-il des fleurs ?Elles
Bordures Le hauban du bonheur, l’étrange
Bordures
Le hauban du bonheur, l’étrange cliquetis des élingues, l’éclat de rire dans la ria, le flop du foc quand on abat, le grain de sel sous ton aisselle – ton air de rien, ta chute de reins, ton ras des seins, ton pull marin - la coque qui cogne, le ponton qui craque, le boute, la bitte, les bottes en caoutchouc, le mouillage au crépuscule du bord de l’eau. Bord de l’Odet.
L’éclaboussure de la rivière, les insectes autour du verre de blanc sec, la palpitation de l’air et sa poussière de paille, le hamac entre deux soleils et l’alambic du sommeil - le temps volatil, le temps volé, le temps filtré, le temps du flirt – juste une goutte de bonheur, dans une gargote, avant qu’on se quitte, dans le crépuscule du bord de l’eau. Bordelais.
L’ascension du désir, la crête entre deux précipices, précisément sur le fil de la quête, une rasade de bonheur sur une lame de rasoir - dans l’instant, dans l’attente, dans l’intense, dans l’état de latence – la douce ivresse de l’équilibre, le doute, le non-dit, la litote, entre ni oui ni non, entre deux eaux, entre chien et loup, au bord du crépuscule. Borderline.
Jean Pauly
L’attente, c’est la plaine du tempsLe regard
L’attente, c’est la plaine du temps
Le regard porte loin
Souviens-toi des voyages
Le ludion dans sa bouteille va-et-vient sobrement
Parlure égarée sur la route
Tourne les pensées
Je ne suis pas un livre
Chaque page est vierge encore de tes remarques
Mais l’attente est la plaine du temps
L’écho ne revient pas
L’attente, c’est la plaine du temps
Le regard porte loin
Souviens-toi des voyages
Tourne les pensées
L’attente est la plaine du temps
L’écho ne revient pas
Jean-Paul Raffel