"Le temps qui me vient s'use et s'amenuisesur des
Elle m'a dessillé le regardEt j'ai encaissé ce
Elle m'a dessillé le regard
Et j'ai encaissé ce coup de lumière
Vous dirai-je ce que j'ai vu?
Ces éclisses de glace
Ces écailles d'éclairs
L'éblouissement
Vous le dirai-je?
L'aveuglement
La fascination de la nuit
Le poignard et l'aurore
Vous les dirai-je?
La vérité coruscante
Qui m'a laissé à genoux
Dans les ténèbres
Les yeux à jamais fanés
Vous la dirai-je?
Julien Hoquet
Ma mélancolie, c’est comme une sonate en spleen
"[...] je vois, j'écoute quelque chose qui
"[...] je vois, j'écoute quelque chose qui pourrait être le temps courir avec une sorte d'allégresse, en scintillant de loin en loin, mais sans marquer la moindre usure; sans rien perdre encore, non plus, de sa limpidité. Je le vois, je l'entends qui court, et pourtant on le dirait pareil à l'immobilité du ciel nocturne, même si ses constellations d'eau s'éparpillent trop vite pour qu'on puisse jamais songer à leur donner un nom."
Philippe Jaccottet, "Cahier de verdure", Poésie/Gallimard
Effeuillaison
Chaque fin de semaine, une photo. Un poète, passant par-là, s'en inspirera peut-être. Ou peut-être pas.
Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout. (fw)
"[...]Le vent entraîne les feuilles à la
" Tu rassemblais autour de toi les signesd'un
"Il fait un temps fou de soleil carrousella
"Il fait un temps fou de soleil carrousel
la végétation de l'ombre partout palpitante
le jour qui promène les calèches du bonheur
le ciel est en marche sur des visages d'escale
d'un coup le vent s'éprend d'un arbre seul
il allume tous les rêves de son feuillage
[...]"
Gaston Miron, "L'homme rapaillé", Poésie/Gallimard