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La Creuse, de reflets en ballades
vie
10 janvier 2014

Au fond de sa pupille tous les soleils

L'aube

Au fond de sa pupille tous les soleils semblables
Ont laissé voir où naissent les regrets
Encore cette naissance qui m’oblige
Dans l’œuf la veinule où palpite la vie
J’écrase la coquille
Il reste cette couleur je n’en suis pas coupable

Jean-Paul Raffel

 

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24 décembre 2013

Comme la pierre à la feuille s’opposeLa vie

Feuilles et pierres

Comme la pierre à la feuille s’oppose
La vie contre ses murs se heurte
Caillou sec, caillou vif et caillou d’angle
La vie contre ses murs se cherche des issues
ll reste à vêtir chaque pierre d’une tombée de laine
Et s’y poser la joue au coucher du soleil

Jean-Paul Raffel

 

22 novembre 2013

Le pic noir Parlez-moi des collinesLa sauvagine

Le pont de Saint-Martial-le-Mont

 

Le pic noir

Parlez-moi des collines
La sauvagine est là
Les banquettes de pierre sèche
Et puis l'ami là-bas
Le village de Fransèches
La Marianne au pilier
Les pâtures, les halliers
Dans l'alvéole plus bas
Parlez-moi

Parlez-moi du pic noir
Qu'on ne trouvera pas
De son cri dans le soir
Et de l'ami là-bas
Reflètez-moi l'étang
Ciel verso, ciel endroit
Et la route en rêvant
Où se sentir chez soi
Parlez-moi

Gardez chaque mystère
sans rien dire, cette fois
Parlez-moi de la terre
Comme l'ami là-bas
C'est la pierre foyère
L'âtre et l'âme du bois
Montrez-moi la bruyère
La lande d'autrefois
Parlez-moi

Vingt et mille paysages
Un livre dans les bois
Un signe à chaque passage
C'est de l'ami là-bas
D'Antarioux en Brutine
Parlez-moi des collines
Et la brume des fonds
Creuse encore l'horizon
Parlez-moi

Au pont de Saint-Martial
Le temps mis à l'envers
Jusqu'à la fin du bal
Grâce à l'ami là-bas
Parlez-moi de retours
De cœur à ciel ouvert
De vie par le grand tour
De la mer au béal
Parlez-moi

Parlez-moi du pic noir
Qu'on ne trouvera pas
De son cri dans le soir
Et de l'ami là-bas

Il y a ceux qui paraissent
Il y a ceux qui ont
Il y a ceux qui vivent
Il y a ceux qui sont


Jean-Paul Raffel

21 novembre 2013

« Nous le savons, l’eau et la vie coulent d’un

Le pont de Saint-Martial-le-Mont

« Nous le savons, l’eau et la vie coulent d’un sens que rien ne contrarie, en dépit des plus rares contraintes. Et jamais rien ne recommence, ni le bonheur, ni l’expérience, ni les plus infimes sollicitations, les poussières les plus dérisoires, ni rien qui soit le même, une seconde fois. »

 

Marcelle Delpastre, « Cinq heures du soir »

14 octobre 2013

Lueur Tiens, une échappée Je croyais pourtant

L'étang de Marlat

Lueur

 

Tiens, une échappée

Je croyais pourtant qu’il n’y avait aucune issue

Il faudra tout considérer autrement

A commencer par

La vie

Notre photographe révèle

Quelque vérité enfouie

Dans son regard

Et se rassure d’un détail

C’est qu’il ne fait jamais nuit partout

Au même moment

C’est déjà un peu de bonheur neuf pour ce soir

Même avec les yeux grands ouverts

 

 Jean-paul Raffel

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27 septembre 2013

Bientôt près de l’automne BientôtPour contempler

Automne à St-Sulpice-les-Champs

Bientôt près de l’automne

Bientôt
Pour contempler ma vie
Je m’étendrai près de l’automne
Pensées, douces pensées
Mots d’amour
Souffles à peine prononcés
Paumes ouvertes effleurées
Battements de cils
Lettres, billet doux, tendresses
Remonteront le fil
Murmure et la nuque offerte
Retenez-moi ici sur l’herbe
Un instant
Pensées douces pensées
Doucement près de  l’automne
S’envolent des étangs


Jean-Paul Raffel

8 avril 2013

L'élan d'une passante Ce sera iciUn étang entouré

L'étang de Fransèches

L'élan d'une passante

Ce sera ici
Un étang entouré de forêts
Une eau sombre, le reflet des arbres
Le reflet du ciel sur la surface lisse

Bien sûr on peut s'y tromper
Il suffit de se coucher dans l'herbe
Fermer les yeux
Songer aux miroirs
Tout peut s'inverser

Ce sera ici
Je ferai venir
Mes compagnons de route
Les visages de mes amis
Le sourire du voisin
Un matin en novembre
L'élan d'une passante
Son vélo de Hollande
Un étang ou la source des rêves

J'y ferai venir
Mes promeneurs des jours heureux
Toi, pieds nus sur la berge
Un matin de juillet

J'y ferai venir
Mes promeneurs de la nuit
Mes nuits sans plus personne
Les bruits du silence
Les mouvements sans forme
Les remous et les souffles
Multipliés entre l'étang, le ciel
La mémoire et les peurs.

J'y laisserai glisser
Ma main et mon visage
Le bras qui t'enlaçait
Mon corps tout entier
Enfin la vie mise à l'envers
Regarder vers le ciel le ciel qui se dérobe.

Jean-Paul Raffel, "Dormir la fenêtre ouverte"

17 février 2013

Au milieu de l'hiver Sec et froidAu milieu des

La maison au loin

Au milieu de l'hiver
Sec et froid
Au milieu des branches
Grisées de lichens
Au milieu des feuilles rousses
Du dernier automne
Chercher les signes de vie
D'un feuillu encore vert
D'une maison habitée

Sylvestris

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