Un jour peut-être, un jour lointain, je quitterai
Un jour peut-être, un jour lointain, je quitterai le train.
J'emprunterai la route bleue,
Celle qui va au bout de mes rêves, au bout de mes espoirs.
Un jour certain, je saurai qu'il est l'heure de prendre le chemin de traverse
Et de laisser sans larme et sans regret ce tourbillon qui me transporte,
De lâcher prise et déposer les armes
Et de franchir cet horizon vers mon destin invisible au regard
Mais qui résonne dans mon âme en appel incoercible.
Ariane Adam
Prendre le temps Errer sur la route bleue Et
Prendre le temps
Errer sur la route bleue
Et laisser le train
Aux gens pressés
Vagabonder
Étirer les jours en siècle
Élaguer la forêt millénaire
En bâtonnets de minutes
Abandonner à leur train-train
Les assiégés du quotidien
Prendre la route bleue
Traînasser
Semer les embellies
Enfiler les spontanéités
Imaginer
L'éminence du bonheur
Et se perdre
Absolument
Sur la route bleue
Pour balayer les horaires
Et marcher vers soi-même
Pour ne plus entendre
L'appel du chef de gare
Julien Hoquet
Indignation
« Nous vivons dans un monde où ceux qui gagnent
Arbres et feuilles prêts à sombrer Dans une
Quand les feuilles séchées tremblent Et vont
Quand les feuilles séchées tremblent
Et vont mourir dans l'indifférence
Quand l'hiver mauvais bourrasque
Dans la tourmente des saisons
Quand la Vie se sait menacée
Et qu'enfin le peuple se réveille
Alors les grands arbres tendant leurs bras nus
Vers des ciels de tempêtes impitoyables
Appellent les printemps et sa sève rédemptrice
Pour que les indignés descendent dans la rue
Et qu'ils soufflent avec les vents de la révolte
Pour réaffirmer la dignité de la Vie et de l'Amour
Julien Hoquet