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La Creuse, de reflets en ballades
25 août 2016

Le moulin s'est arrêté. Son reflet paisible ne me

Comme une ombre à la fenêtre

Le moulin s'est arrêté.
Son reflet paisible ne me raconte pas qui de l'eau ou du vent,
si la roue ou les ailes faisaient gémir son corps, faisaient grincer la meule.
Dors meunier, dors,
Ton moulin n'ira plus trop vite.
Le meunier est parti, il n'y a plus de grain à moudre.
Le moulin s'est endormi.

Ariane Adam

 

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9 août 2016

"La brise qui se lève rend les bateaux fébriles"

L'été au port

"La brise qui se lève rend les bateaux fébriles"
Les coques se balancent et les mâts oscillent comme de géants métronomes,
Impatients d'arborer leur voilure pour les offrir à l'étreinte du vent
Et de partir fiers et magnifiques
Pour un court voyage, un long cours ou un aller sans retour.
Je ne suis pas marin, je resterai à quai et leur confierai mes rêves.

Ariane Adam

 

30 juillet 2016

De ton sang d'encre, j'ai distillé l'espoir. Sur

Désespérance

De ton sang d'encre, j'ai distillé l'espoir.
Sur tes idées noires, j'ai brodé des diamants, tressé des perles dans tes cheveux d'ébène.
J'ai relevé tes voiles de deuil et de tes larmes a jailli l'étincelle et tes yeux ont vu briller les étoiles sur la nuit du ciel.
J'ai allumé la lampe au fond de ton tunnel.
Tu as posé ton manteau de chagrin et d'effroi, tu t'es levée, tu as souri et tu as marché.
Je suis la vie et ton nom est Espérance.

Ariane Adam

 

25 juillet 2016

Il fait chaud. Depuis le temps que j'en avais

La maison échaudée

Il fait chaud.
Depuis le temps que j'en avais envie!
Alors j'ai tâté l'eau du bout de la brique et pierre après pierre, doucement je me suis glissée dans l'eau, toute droite, jusqu'à en avoir par-dessus la tête, par-dessus le toit pardon.
J'ai ouvert mes fenêtres et ça a fait de grosses bulles, j'ai agité mes volets, ça faisait des rides à la surface.
J'ai joué avec les canards et les poissons m'ont chatouillé les oreilles, enfin les lucarnes.
Le matin, c'est Gaston, le premier, en vélo avec son attirail de pêche qui a été surpris de n'avoir plus rien à contourner.
Un coup d'oeil à droite, à gauche puis se penche sur l'étang.
Pas question d'en parler à Mélie, sa femme, elle va l'envoyer chez le médecin et l'accuser de trop arroser son café.
Et il passe.
Puis, c'est le jogger qui s'est arrêté net, les bras ballants, la bouche grande ouverte, les écouteurs de son I Pod dans les oreilles.
Il fait rapidement demi-tour.
Ensuite, en vrac et dans le désordre, sont arrivés les curieux, les élus, les experts, les photographes amateurs et professionnels, la presse locale, régionale et nationale, j'ai même eu droit à "La Une" du "20 heures" des télévisions nationales!
Pensez-donc! Une maison engloutie! 
C'est de moi qu'on parle.
Il y a eu bataille d'experts, on a parlé de glissement vertical, les clans se sont formés, on a invoqué le réchauffement climatique, le bétonnage excessif, on a agité le spectre de l'engloutissement total du village...
Tout çà pour un bain franchement!
Le maire, lui, caresse ses rêves touristiques.
Il s'est fait évincer des "Plus beaux villages décorés", des "Plus jolis villages", des "Villages préférés des retraités voyageurs".
Maintenant, il le tient son atout touristique unique: "Le Village de la Maison Engloutie"!
Il voit les cars de visiteurs, les parkings bondés - payants bien sûr - les marchands de glaces, de gaufres, de frites, certains envisagent déjà d'imprimer des cartes postales, de transformer leur remise en chambre d'hôtes.
On imagine les boutiques de souvenirs, avec moi en décalcomanie sur des assiettes, des mugs, des porte-clés, des T-shirts, des boîtes à bonbons "à l'eau du lac" et bien entendu la petite maison dans la boule à neige! pour une maison engloutie ça ne pouvait pas manquer.
Adieu les dimanches tranquilles, les étés paisibles, les rêveurs bucoliques...

Ah non pas çà, au secours, j'étouffe, je veux sortir!

- Mais qu'est-ce qu’il te prend La Maison? Calme-toi, ce n'est qu'une photo, une illusion d'optique, un reflet!

Et Florence soupire en rangeant son appareil.

- Ah ces vedettes!

 

Ariane Adam

15 juillet 2016

Le vieux volcan devenu sage épingle à sa

Pavots du Pays de Galles

Le vieux volcan devenu sage épingle à sa boutonnière des éclats de soleil que le vent lui a portés.

Ariane Adam

 

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7 juillet 2016

Je te raconterai l'aube du silence avant le

Matin tranquille

Je te raconterai l'aube du silence avant le premier cri de l'oiseau
Je t'apprendrai l'aube immobile dans l'espace du temps suspendu
Je te parlerai de l'aube qui apaise les angoisses de la nuit
De l'aube de l'attente au seuil du jour de tous les possibles
Et tu trouveras la promesse de la vie toujours recommencée.

Ariane Adam

 

29 juin 2016

Ils ont éclos ce matin, Déplié ailes et corolle.

Papillonnage

Ils ont éclos ce matin,
Déplié ailes et corolle.
La fleur offre son calice et le papillon s'affole.
L'espace de leur vie se comptera en heure,
Et la saveur d'un baiser aura valeur d'éternité.

Ariane Adam

 

6 juin 2016

Le printemps s'épanche à gros bouillons. Quel

Inondation

Le printemps s'épanche à gros bouillons.

Quel artiste a pu réveiller ces teintes douces à travers ses larmes pour apaiser son chagrin?

 

Ariane Adam

 

30 mai 2016

"Guernica", "Le Cri", "L'Enfer" Les masques

Graffiti

"Guernica", "Le Cri", "L'Enfer"
Les masques immobiles hurlent en silence
La rage, la douleur, la peur et l'impuissance.
L'étang étale en ses reflets sa révolte
Qu'un oiseau froissera d'un battement d'aile.

Ariane Adam

 

24 mai 2016

Je me trouvais soudain devant ce qui, de loin,

Décor

Je me trouvais soudain devant ce qui, de loin, m'était apparu comme un vitrail lumineux, une aquarelle transparente, devenu cascade bruissante troublant la transparence du verre, vision à la fois angoissante et fascinante comme les lueurs artificielles d'un aquarium et rafraîchissante comme une menthe à l'eau.
J'étais pénétrée de la certitude que franchir cette muraille liquide serait une révélation, l'accès à la vérité fondamentale de la vie et peut-être à l'éternité.
Alors que ma main s'apprêtait à traverser la paroi, les feuilles de l'arbre sous lequel je m'étais endormie s'égouttaient brusquement sur mon front et je m'éveillais ouvrant les yeux sur les feuillages mouillés qui s'agitaient doucement au - dessus de moi.

Ariane Adam

 

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