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La Creuse, de reflets en ballades
16 février 2014

Je vous ai vueMusée d’OrsayNikon en

Bordures

Je vous ai vue
Musée d’Orsay
Nikon en bandoulière
Près de ce tableau impressionniste
Je vous ai vue
Souffler les brindilles
Les yeux plissés
L’enfance aux lèvres
Vous ne m’avez point vu
J’étais caché dans un champs aux corbeaux
À vous admirer
Près de cette peinture craquelée
Alors que vous étiez ravie
Dans ce kaléidoscope, toute éplapourdie

Julien Hoquet

 

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16 février 2014

Bordures Le hauban du bonheur, l’étrange

Bordures


Bordures

Le hauban du bonheur, l’étrange cliquetis des élingues, l’éclat de rire dans la ria, le flop du foc quand on abat, le grain de sel sous ton aisselle – ton air de rien, ta chute de reins, ton ras des seins, ton pull marin - la coque qui cogne, le ponton qui craque, le boute, la bitte, les bottes en caoutchouc, le mouillage au crépuscule du bord de l’eau. Bord de l’Odet.

L’éclaboussure de la rivière, les insectes autour du verre de blanc sec, la palpitation de l’air et sa poussière de paille, le hamac entre deux soleils et l’alambic du sommeil - le temps volatil, le temps volé, le temps filtré, le temps du flirt – juste une goutte de bonheur, dans une gargote, avant qu’on se quitte, dans le crépuscule du bord de l’eau. Bordelais.

L’ascension du désir, la crête entre deux précipices, précisément sur le fil de la quête, une rasade de bonheur sur une lame de rasoir - dans l’instant, dans l’attente, dans l’intense, dans l’état de latence – la douce ivresse de l’équilibre, le doute, le non-dit, la litote, entre ni oui ni non, entre deux eaux, entre chien et loup, au bord du crépuscule. Borderline.

Jean Pauly

 

15 février 2014

"Ecrire ce pays et bientôt s'apercevoir que le

Bordures

"Ecrire ce pays et bientôt s'apercevoir que le fouillis des paragraphes, des lignes raturées, des mots hachurés, ressemble à s'y méprendre à ce que l'on cherche à décrire : un paysage en toile à sac, une étoffe rustique composée de lambeaux dont la trame et la chaîne révèlent la nature des fibres, lin et chanvre, soumise au broyage et au treillage avant d'être filées à la quenouille et au rouet. Une sorte de drap grossier, de tiretaine, moitié fil, moitié laine simplement cardée. [...]
S'en tenir là. Ne plus avancer le moindre mot et, sous le couvert de la lisière, entre chien et loup, ne plus observer le monde qu'à la dérobée, avec, dans le regard, l'immémoriale crainte des bêtes. faire silence. Et disparaitre."

Alain Galan, "Lisières limousines", Editions Lucien Souny

 

14 février 2014

Le grand ciel

 Chaque fin de semaine, une photoUn poète, passant par-là, s'en inspirera peut-être. Ou peut-être pas.  

 

L'étang des Landes

Sur l'étang des Landes, deux lignes de terre, trois colverts. Et le ciel. (fw)

 

14 février 2014

"Triste et désoeuvrée, je me surprends à

L'étang des Landes

"Triste et désoeuvrée, je me surprends à contempler le ciel
D'où pourtant il ne descendra pas"

Izumi Shikibu, "Poèmes de tous les jours", Editions Philippe Picquier

 

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13 février 2014

Greffe Sans gestes inutilesaprès tant d'années de

L'étang des Landes

Greffe

Sans gestes inutiles
après tant d'années de maison
trois secrétaires
agrafent l'ailleurs à l'ici
d'un baiser fuyant l'amarre
Merci
de volatiliser mes barbelés intimes


Alan Bathurst

 

13 février 2014

L’attente, c’est la plaine du tempsLe regard

L'étang des Landes

L’attente, c’est la plaine du temps
Le regard porte loin
Souviens-toi des voyages
Le ludion dans sa bouteille va-et-vient sobrement
Parlure égarée sur la route
Tourne les pensées
Je ne suis pas un livre
Chaque page est vierge encore de tes remarques
Mais l’attente est la plaine du temps
L’écho ne revient pas

L’attente, c’est la plaine du temps
Le regard porte loin
Souviens-toi des voyages
Tourne les pensées
L’attente est la plaine du temps
L’écho ne revient pas

 

Jean-Paul Raffel

 

12 février 2014

"Le monde est ma prisonSi je suis loin de ce que

L'étang des Landes

"Le monde est ma prison
Si je suis loin de ce que j'aime
Vous n'êtes pas trop loin barreaux de l'horizon
L'amour la liberté dans le ciel trop vide
[...]"

Pierre Reverdy, "Le chant des morts", Gallimard

 

11 février 2014

ciel ma terre il est des pays où douter des

L'étang des Landes

ciel ma terre


il est des pays
où douter des oiseaux
devient monnaie courante

comment ne pas confondre
oiseaux et mirages
plume ou plomb

sans nommer ce qui traverse le ciel
ce qui fuse transperce troue et disperse
les oiseaux sombrent
le ciel est un vaste désert
la poésie réduite en poussière

quand il se dit que ce qui tombe est de l'eau claire
pousse un murmure d'arbres
ouvert comme un bec


andrée wizem

  

10 février 2014

"J'aurais voulu parler sans images,

L'étang des Landes

"J'aurais voulu parler sans images, simplement
pousser la porte...
J'ai trop de crainte
pour cela, d'incertitude, parfois de pitié :
On ne vit pas longtemps comme les oiseaux
dans l'évidence du ciel,
et retombé à terre,
on ne voit plus en eux précisément que des images
ou des rêves."

Philippe Jaccottet, "A la lumière d'hiver", Poésie/Gallimard

 

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