"La fontaineétait tenue dans l'étau des glaces.
"La fontaine
était tenue dans l'étau des glaces. Son
jaillissement
avait fait un douloureux retour à l'opaque.
Toute certitude à propos de l'eau
était suspendue. Il y avait de quoi applaudir
à ce retrait de limpidité : il augmentait la
contemplation d'une perplexité plus grande, il
ajoutait
la rigidité à ce qui était déjà peu crédible."
François Jacqmin, "Le livre de la neige", Editions de La Différence
"Comme ces lacs qui font très malQuand l'automne
"Oui, l'eau coule et l'arbre attend. Elle coule
"Il y a des jardins qui n'ont plus de paysEt qui
Les temps qui courent
"[...] je vois, j'écoute quelque chose qui
"[...] je vois, j'écoute quelque chose qui pourrait être le temps courir avec une sorte d'allégresse, en scintillant de loin en loin, mais sans marquer la moindre usure; sans rien perdre encore, non plus, de sa limpidité. Je le vois, je l'entends qui court, et pourtant on le dirait pareil à l'immobilité du ciel nocturne, même si ses constellations d'eau s'éparpillent trop vite pour qu'on puisse jamais songer à leur donner un nom."
Philippe Jaccottet, "Cahier de verdure", Poésie/Gallimard
"Ici, le temps se creuse, c'est déjàL'eau
"Ils sont heureuxCeux qui pour l'eauEst la
"L'eau qui coule en ses combes emporte la lune à
"L'eau qui coule en ses combes emporte la lune à ses flancs, le soleil et les astres,
une étoile aux replis de sa face où je cherche un visage qui soit le visage de l'eau.
Les arbres y tremblent, peupliers ou trembles, les saules sans nombre, les doux merisiers,
[...]"
Marcelle Delpastre, "L'araignée et la rose", Edicions dau Chamin de Sent jaume