J’atteste qu’il n’y a d’Être humain
que Celui dont le cœur tremble d’amour
pour tous ses frères en humanité
Celui qui désire ardemment
plus pour eux que pour lui-même
liberté, paix, dignité
Celui qui considère que la Vie
est encore plus sacrée
que ses croyances et ses divinités
J’atteste qu’il n’y a d’Être humain
que Celui qui combat sans relâche la Haine
en lui et autour de lui
Celui qui dès qu’il ouvre les yeux au matin
se pose la question :
Que vais-je faire aujourd’hui pour ne pas perdre
ma qualité et ma fierté
d’être homme ?

Abdellatif Laâbi (10 janvier 2015), http://www.laabi.net/ 

Des bulles et des ailes
Des ailes et des bulles
Ô mon amour
Effervescent
Des bulles et des ailes
Des ailes et des bulles
Ô mon cœur
Extravagant
Des bulles et des ailes
Des ailes et des bulles
Ô ma douleur
Extraterrestre

Julien Hoquet

Ta peau est un pont
Entre le bout du monde
Et ton cœur
La caresse
Qui le trouble
C'est l'onde de l'amour

Julien Hoquet

Accordion

Pont musette
pont des amourettes
Mimée par la rivière
la fluidité de la pierre

Alan Bathurst

The Beatles, "Yestarday"

"La mémoire ici
se                             déchire
et ce que les yeux        voient
sans voir

N'est peut-être rien
que brumes,                 lettres
éteintes,               ce désordre
appelé miroir.

Autre sens avaient les paroles :
amour est demeure d'ombre,
imaginaire azur.

[...]"

Lionel Ray, "Pages d'ombre", Gallimard

Au bois des amoureux
Les cœurs blessés
Sont nombreux
Leurs navrures
Se cicatrisent
Forment des nœuds
Qui ne se dénouent
Qu'au printemps
D'un nouvel amour

Julien Hoquet

The Moody Blues, "Nights in white satin" 

Le samouraï Roméo, dans les plis terriens de son Kamishimo,
chante pour sa Juliette funambule, gracieuse et attentive au bout de la branche,
bercée par la douce courbure qui l'offre à nos regards,
dans la lumière des encres, des lignes et des détrempes du petit matin.

Maria Ardouin

N'avais dame amour, ni demeure ami
Si seul, sous cet arbre, le cœur confit
Sans souffle et même sens qui ne tienne
En dure peine qui me malmène
Esseulé sous ses branches d'échafaud
Dans l'abandonnement du chant d'oiseaux
Que je vous le reproche, en sanglots

Julien Hoquet