"L'été : un éblouissement comme est la
"L'été : un éblouissement comme est la neige,
Celle qui vient légère et ne dure pas,
Et rien de nous n'en trouble la lumière
D'eau qui s'est condensée puis s'évapore.
D'où la sérénité, même l'allégresse
De ces instants qui savent que n'est rien.
Flocon la main qui avait pris le verre,
Autres flocons l'été, le ciel, les souvenirs."
Yves Bonnefoy, "Les planches courbes", Poésie/Gallimard
"[...] Nous venions de toujours. De hâtives
"Et des choses, des nomsC'est comme siLes voies,
"Etonnement entre être et ne pas être,Main qui
"Que ce monde demeure !Que l'absence, le motNe
"Je me souviens, c'était un matin, l'été,La
"Je me souviens, c'était un matin, l'été,
La fenêtre était entrouverte, je m'approchais,
J'apercevais mon père au fond du jardin.
Il était immobile, il regardait
Où, quoi, je ne savais, au dehors de tout,
Voûté comme il était déjà mais redressant
Son regard vers l'inaccompli ou l'impossible.
[...]"
Yves Bonnefoy, "Les planches courbes", Poésie/Gallimard