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La Creuse, de reflets en ballades
25 janvier 2014

Le pommeau de la canne frappe contre la

Les fenêtres

Le pommeau de la canne frappe contre la porte
Entends la voix de ta mère
Elle accouche à nouveau
L’enfant viendra au monde une seconde fois
Ce sera toi coiffé de ta revanche
Mais la maison est dépassée par le temps
Ce que je perçois, l’oreille contre le bois
Ce sont les bruits de ta naissance ceux que tu viens d'oublier
L’odeur de famille vient avec la mémoire
Un civet, des fleurs et le parfum des morts embaument le jardin
Et puis cette silhouette referme la porte

Jean-Paul Raffel

 

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19 janvier 2014

Le puits renvoie de la lumièreToutes les femmes

L'étang de vent

Le puits renvoie de la lumière
Toutes les femmes s’y penchent
Mais leur reflet ne remonte pas
La tâche quotidienne les mèches en bourrasque
Le seau replonge avant leur geste
Porté par les usages
Chaînes autour du mandrin
La sueur sous le bras nu
Une robe légère à tous petits carreaux
Voilà, l’eau se reforme un visage
J’y cache mon trouble avec la plongée du seau

Jean-Paul raffel

 

11 janvier 2014

Ce qui s’ouvre et s’échancreLa toison découpée de

Ombre de lune

Ce qui s’ouvre et s’échancre
La toison découpée de nuit
Tout à l’heure à l’épreuve
Se borde de miel
(Avec la fin du jour
L’eau du puits, l’eau des sources, l’eau de l’étang
Lui sont une parole
Chanson douce des amours
Au creux de la maison
Ce ne sont pas des étoiles
C’est le froid par la fenêtre)
Et se serre contre son homme

Jean-Paul Raffel

 

10 janvier 2014

Au fond de sa pupille tous les soleils

L'aube

Au fond de sa pupille tous les soleils semblables
Ont laissé voir où naissent les regrets
Encore cette naissance qui m’oblige
Dans l’œuf la veinule où palpite la vie
J’écrase la coquille
Il reste cette couleur je n’en suis pas coupable

Jean-Paul Raffel

 

29 décembre 2013

Je voudrais m’asseoir iciVous m’aiderez à savoir

Crépuscule

Je voudrais m’asseoir ici
Vous m’aiderez à savoir si le jour se referme
Ou bien si c’est la nuit
Disparaître à mon terme entouré d’amitiés
Ou bien seul
J’espère le froid qui recouvre la pierre et s’étend aux carreaux
On s’y endort paisible
Tout chargé de souvenirs égaux

Jean-Paul raffel

 

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27 décembre 2013

Seuil Petit frère il est Sur le gravier oublie le

Feuilles et pierres

 

Seuil

 

Petit frère il est
Sur le gravier oublie le pas
Cette nuit encore ne reviendra
Si l’on frappe c’est le vent
Laisse le cri à la sorcière
Range la boîte en bois
Ton cœur-caillou dedans
Il est temps petit frère
Regarde devant
Au pied des murs le seuil d’automne
Et belles feuilles couvrent la pierre

Jean-Paul Raffel

 

24 décembre 2013

Comme la pierre à la feuille s’opposeLa vie

Feuilles et pierres

Comme la pierre à la feuille s’oppose
La vie contre ses murs se heurte
Caillou sec, caillou vif et caillou d’angle
La vie contre ses murs se cherche des issues
ll reste à vêtir chaque pierre d’une tombée de laine
Et s’y poser la joue au coucher du soleil

Jean-Paul Raffel

 

21 décembre 2013

Nous serons promeneurs à la rue foraineColorés de

L'automne glacé

Nous serons promeneurs à la rue foraine
Colorés de ballons et des pommes d’amour
Sans pouvoir y trouver le plaisir
Faute de réalité
Nous saurons où la parlure nous mène
J’entends bien la musique
Oh, j’entends
Mais je n’y puis entrer
L’œil à la fin prend cette tournure
Il enferme toute la fête
et s’éteint
Je ne peux y entrer

Jean-Paul Raffel

 

11 décembre 2013

Prendras-tu ta mémoire à témoinPour y chercher un

arbre en eau

Prendras-tu ta mémoire à témoin
Pour y chercher un frère
Le casque d’un soldat
La couleur kaki qui se cache
Ou
La bouche-bée
Le sourire de la chenille
L’Inca
Sais-tu qu’il ne faut pas décrire
Sous peine de trouver ce qui dort chez toi
Si je t’écarte les paupières
Ce n’est pas pour t’éveiller
C’est pour entrer de force
La lumière dans ton rêve

Jean-Paul Raffel

 

1 décembre 2013

Les filles aux longues jambes Aux longues

Bouleaux au Puy

Les filles aux longues jambes

Aux longues promenades

Un peu de vent emporte de ta robe

Le parfum

Et je prendrai ta main si tu rejoins la troupe

Un peu de vent des rires

Je t’aimerai demain

Je t’aimerai demain en face sur la rive

Les filles aux longues jambes

Emportent les chagrins.

 

Jean-Paul Raffel

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