La maison d'absence
Le Festival Pliant 2015 se prépare ! c'est ici
Chaque fin de semaine, une photo. Un poète, passant par-là, s'en inspirera peut-être. Ou peut-être pas.
Bientôt le tableau va s'effacer et la maison disparaître; ne restera que le souvenir. (fw)
Inversion La maison et l’arbre ne sombrent pas
Inversion
La maison et l’arbre ne sombrent pas dans l’oubli.
Au contraire, ils émergent de l’indifférence.
En effet : une maison et un arbre, quoi de plus banal ?
Mais l’imaginaire se construit de reflets en ballades :
Qu’est-ce qui se trame derrière ce miroir ?
Où m’entraîne ce refrain ?
Le regard, libéré de la rationalité, renouvelle la réalité.
La maison et l’arbre se mettent à exister.
Pour de vrai.
leather
C'est un frisson de lumièreQue la mémoire a
"Le "cassé-bleu" c'est absolument merveilleux, au
"Le "cassé-bleu" c'est absolument merveilleux, au bout d'un moment la mer est rouge, le ciel jaune et les sables violets, et puis cela revient à la carte postale de bazar, mais ce bazar-là et cette carte, je veux bien m'en imprégner jusqu'au jour de ma mort. Sans blague, c'est unique René. Il y a tout là. Après on est différent."
Nicolas de Staël, Lettre à René Char, 23 juin 1952
"[...] pour approcher le cassé-bleu, celui par
"[...] pour approcher le cassé-bleu, celui par exemple du ciel infini, prenez une toile de Nicolas de Staël, comme «les barques dans le port» ou «les mouettes», ou bien encore tout autre chose «l'Empire des Lumières» de Magritte. Mettez outrageusement l'oeuvre à l'envers, tête en bas, posez-la, reculez-vous et asseyez-vous confortablement bien en face. Et regardez.
Le cassé-bleu, c'est lorsqu'inéluctablement votre esprit s'approche de la toile et vous donne envie de vous asseoir sur le cadre au bord du ciel à l'envers, les pieds dans le vide, qu'en quête de suspension vous vous jetez du bord du cadre dans un besoin de désaltération et que cette situation vous procure un bien-être infini. Le cassé-bleu c'est l'infini."
René Char