Immobilier Prêtez-moi je vous prievotre épuisette
"Etonnement entre être et ne pas être,Main qui
"Entre les arbres, il crut d'abord connaître les
"Entre les arbres, il crut d'abord connaître les étoiles; il entendit couler de l'eau, à la sortie des mares. Un insecte, un plumage d'oiseau peuplèrent sa mémoire,
un étincellement... Dieu! Le souffle qui manque et le sang qui s'arrête! Il regarde en arrière, où la maison debout demeure, la porte inutile et la cheminée nue."
Marcelle Delpastre, "Le chasseur d'ombres", Edicions dau Chamin de Sent jaume
Le mystère Une tache blanche perdue dans la
Le mystère
Une tache blanche perdue dans la forêt. Au loin. Etrange.
Elle s’approche avec Jolly Jumper, son appareil photo (oui, c’est curieux mais c’est comme ça qu’elle l’appelle à cause de leurs chevauchées par monts et par vaux, comme on dit). Donc elle s’approche, et plus elle s’approche et plus la tache blanche grandit. Comme c’est bizarre, (elle a dit bizarre; enfin c’est ce qu’on raconte). Elle s’éloigne, et plus elle s’éloigne et plus la tache blanche diminue. Comme c’est bizarre, dit-elle. Résolue, elle décide d’aller voir de plus près.
La tache blanche devient une maison ! Et plus curieux, cette maison fume. Elle avance encore mais JJ (oui, c’est Jolly Jumper mais quelquefois pour dégainer vite fait une photo, elle l’appelle JJ); donc JJ freine des quatre fers (oui, il faut préciser que cet appareil photo est un ancien modèle avec des fers qu’il faut changer régulièrement). Des perles de pixels suintent de son objectif : JJ sent un mystère planer (là, on ne sait pas exactement pourquoi les mystères ont tendance à planer).
Avancer ou reculer, percer le mystère ou le laisser en paix ? Tout s’est joué très vite: JJ s’est cabré dans la position idéale et en un seul clic (normalement, c’est le bruit que fait l’appareil photo), c’était fini.
Le mystère continue de planer comme en témoigne la photo. Parfois, c’est mieux ainsi. Et puis, les mystères sont si beaux quand ils planent.
Vygo
soleil d'avril nénuphar joufflu yeux
C'est un fantôme aux yeux vaironsQui pleure un
"On cherche le destin au sens de la raison. Le
"On cherche le destin au sens de la raison. Le reste est mieux caché aux coins de la maison et dans les replis de la tête, de la bouche qui souriait derrière les barreaux qui gardent la fenêtre.
Chef-d'oeuvre vide qui roulait, actif dans l'infini et le temps qui s'arrête.
Un rayon de soleil déchire la nuée - mais l'ombre de l'oubli est déjà toute prête."
Pierre Reverdy, "Sable mouvant", Poésie/Gallimard
Nuit et jour
Chaque fin de semaine, une photo. Un poète, passant par-là, s'en inspirera peut-être. Ou peut-être pas.
Du 15 février au 15 avril, c'est le temps des Dialogues dans les Bordures (lien au bas de cette page)
Le soleil luit et éblouit la nuit. (fw)
"[...]Dans l'espace, à présent voilé sans être
"[...]
Dans l'espace, à présent voilé sans être sombre,
Des morceaux lumineux joignent des places d'ombre,
Du ciel frais tombe un soir bleuâtre, extasiant.
Et, tandis que, pâmé, le peuplier s'allonge,
Le soleil bas, dans l'eau, fait un trou flamboyant
Où le regard brûlé s'abîme avec le songe."
Maurice Rollinat, "Paysages et Paysans"