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La Creuse, de reflets en ballades

16 juillet 2017

Vertitude

Pendant l’été, les Reflets divaguent : photos maquillées ; de n’importe où ; n’importe quand.

Amis poètes, à vous de voir !

 

 

Vertitude

Comme une envie de se mettre au vert. (fw)

 

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12 juillet 2017

Cephalanthera rubra

Pendant l’été, les Reflets divaguent : photos maquillées ; de n’importe où ; n’importe quand.

Amis poètes, à vous de voir !

 

 

Cephalanthera rubra

Orchidée sauvage. On aimerait l’apprivoiser. (fw)

 

3 juillet 2017

Vacance

Pendant l’été, les Reflets divaguent : photos maquillées ; de n’importe où ; n’importe quand.

Amis poètes, à vous de voir !

 

 

Vacance

On the road again, again. (fw)

 

2 juillet 2017

Bernard Lavilliers, "On the Road again "

Vacance

 

 

 

Bernard Lavilliers, "On the Road again "

  

24 juin 2017

Abstention

Chaque fin de semaine, une photoUn poète, passant par-là, s'en inspirera peut-être. Ou peut-être pas.

 

 

Abstention

Même les fleurs… (fw)

 

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23 juin 2017

Toutes les nuits, Aristote emmenait son maître

Abstention

Toutes les nuits, Aristote emmenait son maître pour une virée au bord de la rivière. Adrien se laissait porter par le temps qui passe, la rivière qui s'écoule et le reflet sur l'eau des maisons réverbères. Il était dans une sorte d'état hypnotique, comme on dit, "perdu dans ses pensées". Ce soir là, il ressentait quelque-chose de nouveau; il ressentait, presque physiquement, sa propre présence en harmonie avec le mouvement de la vie. Permanence et mouvement: la matérialité de son être se reflétant à la surface du temps qui s'écoule irrémédiablement.
Augustine s'inquiétait de l'influence nocturne d'Aristote sur Adrien. Enfin, c'était une façon de dire que, sans la promenade du chien, les choses se seraient arrangées. Sa décision était prise: la nuit suivante, elle suivrait les deux compères. Sur son banc, Adrien souriait, il était beau. Il émanait de lui une sorte de sérénité primitive. Augustine s'assit près de lui et lui saisit la main. Elle voulait parler, comprendre, expliquer, convaincre, peut être justifier, enfin quoi ramener Adrien à la raison, mais elle n'avait plus de repères ; désemparée, elle choisit l'abstention. Mais, c'était chez elle ni refus, ni rejet, encore moins désintérêt. Telle une fleur qui attend les premières lueurs du jour pour éclore et s'offrir au monde, Augustine était simplement en attente, livrée au mystère de la nuit et prête au renouveau qui semblait s'infiltrer en elle. Fermeture et épanouissement : son être intimement concentré bientôt prêt à s'ouvrir une nouvelle fois vers l'inconnu.
Aristote commençait à s'impatienter. Et oui, c'était l'heure de la pâtée. Gamelle dans le garage, croquettes dans la gamelle, et la radio?
On diffusait un titre des années 1970:
"Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s'en va"...
Léo Ferré; Avec le temps.
Epilogue
Le lendemain, Adrien, Augustine pliaient bagages, direction : La Creuse. Allez savoir pourquoi ! Et Aristote ? Il avait compris (c'est quand même malin ce genre d'animal), compris donc que pour lui, ce serait la fête, un véritable festival de balades en perspective !

Florentine

 

23 juin 2017

Léo Ferré, "Avec le temps"

Abstention

 

 

 

Léo Ferré, "Avec le temps"

 

21 juin 2017

La fleur retient ses pétales Mais l'été adviendra

Abstention

La fleur retient ses pétales
Mais l'été adviendra
Irrésistiblement...

Maria Ardouin

 

17 juin 2017

La nuit

Chaque fin de semaine, une photoUn poète, passant par-là, s'en inspirera peut-être. Ou peut-être pas.

 

 

La nuit

La nuit s’écoule mais les maisons ne dorment pas. La nuit passe. (fw)

 

16 juin 2017

Une semaine était passée depuis l'épisode des

La nuit

Une semaine était passée depuis l'épisode des herbes folles. "La page est tournée. Hop, classée dans les archives" se disait Augustine. Mais quelque-chose clochait: Adrien se comportait comme d'habitude, c'est-à-dire normalement, mais Augustine avait l'impression qu'il était changé de l'intérieur. L'extérieur, ça allait, mais l'intérieur ne suivait pas. Il fallait réagir. Elle consulta son MSB (Managerial Strategical Book; c'est toujours en anglais ces trucs là !): le Wait and See semblait convenir mais avec l'option Diversion Action: quelque-chose d'inhabituel, voire d'exceptionnel qui reconnecterait Adrien à la réalité.
"Adrien, mon chéri, et si tu allais promener le chien?". C'était vraiment exceptionnel car 1) il faisait nuit noire et 2) le chien ne sortait jamais des 500 mètres carrés du jardin clôturé.
Adrien ne voyait pas d'inconvénient à promener le chien. Ce qui l'ennuyait, c'est qu'il ne savait pas vraiment comment s'y prendre. Le chien promena donc un Adrien en errance. Ils arrivèrent le long de la rivière, sur la rive côté sombre. De l'autre côté, les maisons, encore allumées et sagement alignées, balisaient le chemin. La vie, côté lumière et la mort, côté sombre de la rivière ? Non, non, ce n'est pas ce qu'Adrien ressentait confusément au fond de lui. Il se sentait bien, vraiment bien, dans la sérénité de la nuit. Il avait le sentiment apaisant de sentir la pulsation régulière du temps qui passe. Il se disait que, de l'autre côté, le temps se voyait imposer le rythme des activités quotidiennes.
Dans la lumière, les maisons ressemblaient à des maisons. Pourtant, depuis son arrivée, elles semblaient l'interpeller. Ou plutôt, c'était leurs reflets à la surface de l'eau qui attiraient son regard. Interpellation, attirance? Non, plutôt une invitation au voyage. Tout ça n'était pas bien clair pour Adrien peu habitué aux réflexions métaphysiques.
En tout cas, Aristote (faut bien qu'il ait un nom, ce chien) lui lançait une invitation claire: l'heure de la pâtée était largement dépassée ! Il était temps de rentrer.
Aristote fila direct dans le garage où se trouvait sa gamelle. En versant les croquettes, Adrien alluma machinalement la radio. On diffusait une chanson des années 70.
"Les aiguilles ont tourné, il est trop tard
Mon enfance est si loin, il est déjà demain
Passe passe le temps, il n'y en a plus pour très longtemps".
Adrien reprenait le refrain " Passe passe le temps...".
Il est trop tard. Georges Moustaki.

Florentine

 

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La Creuse, de reflets en ballades

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