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La Creuse, de reflets en ballades

17 avril 2013

Blues Dunes de pierres et de poussièreBleu

La carrière de Clairavaux

Blues

Dunes de pierres et de poussière
Bleu horizon.
Montagnes de labeur et de sueur
Bleu de travail.
Glaciers des carriers exilés
Bleu à l'âme.

Corydale

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16 avril 2013

"Insérer les coins éclateurs dans les sillons.

La carrière de Clairavaux

"Insérer les coins éclateurs dans les sillons. Les taper avec la masse, doucement pour les enfoncer. "Faire sonner les coins"... Chaque note émise doit s'accorder à l'unisson, pour générer une tension égale dans la fissure naissante. Une épaisse "feuille" de granite, se détache alors. Extraire donc méticuleusement cette roche, deux mois dans l'année, à la belle saison. Transporter ces "lits" de pierre si dense, de plusieurs tonnes, en camion, jusqu'à l'atelier de transformation. Et façonner, d'étapes en étapes, de machine en machine, de mains en mains. Pour retrouver ensuite le granit pilier d'un pont, gargouille de l'église, croix à l'entrée d'un village, meule du moulin, tombe au coeur du cimetière, pavage dans une rue, sculpture ou monument sur une place, moellon d'une maison, plan de travail de sa cuisine ou contour de sa cheminée..."

Hélène Joly, "Voyage (s) en Millevaches..."

15 avril 2013

"Ils sont venus chez nous avec leurs seules

La carrière de Clairavaux

"Ils sont venus chez nous avec leurs seules mains,
Enfants déracinés d'une terre de misère,
Laissant loin le soleil, leur jeunesse et leur mère,
Pour, d'un bout de granit, faire naître un bout de pain.
[...]
Ils sont venus chez nous pour frapper sur la pierre
Leurs mains se sont usées sur tous nos monuments
Leur peau s'est crevassée sous l'ardeur de nos vents
Et leur sueur a séché au fond de nos carrières.
[...]"

Gérard Chaulet, cité par Gabrielle Thévenot, "Les hommes des carrières du Maupuy"

14 avril 2013

L'étang de Fransèches

L'étang de Fransèches

L'étang transparent sous la lumière glacée du matin : miroir ou mirage ? (fw)

13 avril 2013

"Madame de Breyves aimait ses étangs, miroirs

L'étang de Fransèches

"Madame de Breyves aimait ses étangs, miroirs d'illusions du matin au soir, de l'hiver à l'été. [...] Envie de se baigner dans l'étang - glisser sous son couvercle de moire argentée, sentir contre sa chair la palpitation des hautes herbes, froisser, en nageant, la soie qui s'enroule autour des bras telle une caresse..."

Françoise Chandernagor, "L'Enfant des Lumières"

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12 avril 2013

Vont-elles les prêles,pour une fois plus hautes

L'étang de Fransèches

Vont-elles les prêles,
pour une fois plus hautes que les arbres,
allumer ce matin qui se dessine ?

Sylvestris

11 avril 2013

Suite à suivre pour un paysan "[...]Paysan, qui

L'étang de Fransèches

Suite à suivre pour un paysan

"[...]
Paysan, qui mènes l'eau où tu veux. Qui trouves l'eau
qui la fais naître entre tes doigts sous la branche cornue.
Tu cures la fontaine, tu creuses le puits. Tu fermes la source
dans la pêcherie; et par le déversoir et par la bonde,
tu emmènes l'eau où tu veux -
L'eau libre, pourtant, et qui toujours descend,
et trouvera le moindre trou -
dont tu fais un miroir pour te garder le ciel,
entre les prés et les arbres, de l'étang et de la pêcherie.
Qui peut savoir l'eau comme toi, paysan ?
Tu ne gardes pas l'eau prisonnière, non. Mais tu la retiens un temps.
Tu la portes entre tes mains,
Pour en boire la terre et le ciel tout ensemble, jusqu'à ta bouche."

Marcelle Delpastre, "d'una lenga l'autra" 

10 avril 2013

Voir le jour venir au monde,l'étang réfléchir les

L'étang de Fransèches

Voir le jour venir au monde,
l'étang réfléchir les arbres endormis,
le ciel courir à perdre haleine,
la verdure rire aux éclats de lumière,
le printemps gémir au mal d'aimer;
alors, vouloir vivre infiniment

Corydale

9 avril 2013

L'étang de tête "J'ai lu un étangJe l'ai appris

L'étang de Fransèches

L'étang de tête

"J'ai lu un étang
Je l'ai appris par coeur
Et je m'y suis plongé et replongé
Comme on goûte des yeux
Cela même qui nous dévore en vain

Depuis, l'étang c'est mon prie cieux
Ma lanterne des ombres
Le calque infini du regard noyé
Dans sa propre perte de vue
Où les sourcils froncés
Relèvent un coin de nuit entre deux reflets sobres
[...]"

André Duprat, "L'étang unique" (Editions Apeiron) 

8 avril 2013

L'élan d'une passante Ce sera iciUn étang entouré

L'étang de Fransèches

L'élan d'une passante

Ce sera ici
Un étang entouré de forêts
Une eau sombre, le reflet des arbres
Le reflet du ciel sur la surface lisse

Bien sûr on peut s'y tromper
Il suffit de se coucher dans l'herbe
Fermer les yeux
Songer aux miroirs
Tout peut s'inverser

Ce sera ici
Je ferai venir
Mes compagnons de route
Les visages de mes amis
Le sourire du voisin
Un matin en novembre
L'élan d'une passante
Son vélo de Hollande
Un étang ou la source des rêves

J'y ferai venir
Mes promeneurs des jours heureux
Toi, pieds nus sur la berge
Un matin de juillet

J'y ferai venir
Mes promeneurs de la nuit
Mes nuits sans plus personne
Les bruits du silence
Les mouvements sans forme
Les remous et les souffles
Multipliés entre l'étang, le ciel
La mémoire et les peurs.

J'y laisserai glisser
Ma main et mon visage
Le bras qui t'enlaçait
Mon corps tout entier
Enfin la vie mise à l'envers
Regarder vers le ciel le ciel qui se dérobe.

Jean-Paul Raffel, "Dormir la fenêtre ouverte"

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La Creuse, de reflets en ballades

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